Blossom Gallery.

ft. @Caleb Whitmore

10h15 - Riley finissait tout juste une livraison de fleurs. Elle avait pris du retard ce matin-là et elle n’aimait pas ça du tout. Surtout quand elle avait un rendez-vous juste après.
Autant, quand rien de particulier n’était prévu, aucun souci, elle faisait confiance à son employé.e pour garder la boutique en son absence mais là, jamais elle ne laisserait quelqu’un d’autre qu’elle gérer ce rendez-vous là.
Et bien sûr, comme si cela ne suffisait pas, elle ne trouvait pas de place pour garer la fourgonnette de livraison ! Cela faisait déjà deux fois qu’elle faisait le tour du pâté de maison et elle commençait sérieusement à s’énerver. Ce n’était pourtant pas du tout le moment pour ça. Elle prit une profonde inspiration et se concentra de nouveau sur la route, observant les places le long du trottoir quand ENFIN, elle vit un clignotant se mettre en route, signe qu’une place se libérait. Elle n’attendit pas et enclencha le sien de suite, signalant que la place était pour elle.

10h20 - Elle n’allait pas avoir beaucoup de temps pour se préparer !

Dès qu’elle fut garée, elle ne perdit pas une minute, laissant tout ce qui trainait dans la voiture, ne prenant que son sac à main avec tout ce qu’il contenait d’important… Autant dire… toute sa vie ! Sac sur l’épaule, clés de voiture dans une main, téléphone dans l’autre, ce fut en courant qu’elle passa la porte de la boutique Blossom Boulevard. Il n’y avait pas de client à ce moment précis et c’était tant mieux.
Elle s’adressa de loin à son employé.e :

« Mon rendez-vous est-il arrivé ? »

« Non madame ! Mais il ne va pas tarder ! »

« Je sais, je sais ! Et je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler madame ! Je prends dix ans quand tu dis ça ! »

Elle courut et s’engouffra dans l’arrière boutique sans entendre la réponse de son employé.e. Elle avait besoin de se rafraîchir un peu : une retouche maquillage, un petit verre d’eau, elle tira sur son tailleur pantalon couleur parme pour le défroisser et la voilà fin prête pour le rendez-vous qui allait arriver.
Ce n’était pas tous les jours qu’on avait la potentielle opportunité de fleurir la galerie de Chicago pour une exposition ; c’était un contrat qu’elle ne devait pas louper et elle se devait de faire bonne impression.

Elle prit une nouvelle inspiration profonde, et revint donc côté boutique, sourire aux lèvres, à 10h30 précisément. Le galeriste n’allait pas tarder à arriver.