« Quand l’ordi pète les plombs » [PV : Ella]

« Quand l’ordi pète les plombs »

Je me souviens encore de notre première rencontre avec Ella. Bien entendu, tous les deux dans la police, nos premiers contacts se sont déroulés au poste de police. Je dois avouer que mes premières impressions n’étaient pas très réjouissantes pour la poursuite de notre relation. Moi, je suis le mec plutôt réservé. Assez introverti. Je ne parle que peu aux autres, j’ai du mal à m’extérioriser. Je me suis blindé dans une forteresse quasiment imprenable. Le geek de service, celui qui donne l’apparence d’être le gros associable de service. Mais non, je préfère ma tranquillité.

A contrario, ma première impression sur Ella était erronée. Je voyais en elle la fofolle de service, dans le bon sens du terme quand même. Trop extravertie pour moi. Le yin et le yang niveau amical. Mais de fait, le temps faisant bien les choses, un coup de foudre amical s’installa. Au poste de police, devant le reste des collègues, quand on se côtoie, je reste plutôt soft, mon caractère habituel de geek introverti. Mais à l’extérieur, ou en tête à tête au laboratoire, je suis déjà beaucoup plus expressif.

Aujourd’hui était une journée censée être calme au labo. Ce n’était malheureusement pas le cas tous les jours. Mais il était vrai que j’appréhendais d’arriver au boulot et d’ouvrir mes mails. Après avoir mis ma blouse blanche de bon petit scientifique, je m’attelais à traiter les demandes que j’avais reçues. Traiter des communications téléphoniques brouillées ou parasitées, faire parler des images illisibles ou tenter de percer le secret de messages cryptés. Tel était mon quotidien. Et accessoirement aussi traiter les petits tracas informatiques des collègues et du poste en général.

Alors que j’avais mes écouteurs Bluetooth sur les oreilles, j’étais en train de travailler sur comment faire parler des images reçues pour les rendre plus « lisibles ». Cela me permettait de m’isoler et de me concentrer. Je n’avais pas envie d’être parasité par les bruits extérieurs. C’est alors que je sentis une petite tape sur l’épaule… Quand je m’aperçus que c’était Ella, j’esquissais un petit sourire.

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