Le week end démarrait, et il était impératif de faire une petite pause, parce que même si j’avais encore un article à finir pour cette semaine, il fallait que je souffle. Aujourd’hui Lizzie avait promis qu’elle resterait avec moi, et qu’on pouvait se réserver une journée entre sœur. En vrai on ne fait pas souvent de truc ensemble, même si on se voit tous les jours, c’était rare qu’on planifie quelque chose en dehors de la maison.

Cette année je m’étais promise à moi-même de bouger un peu plus, d’essayer de faire de nouvelles expériences, et de profiter du fait qu’on était loin des parents pour faire des choses que je n’aurais jamais faites sous le jugement de ceux-ci. Est-ce que ça faisait de moi une mauvaise fille ? Je voulais juste être normale, et pas juste la première de la classe.

Il était encore tôt, enfin, pour un jour de week end, Lizzie dormait encore, mais il faut dire qu’elle se couche plus tard que moi souvent. J’avais préparé mon café dans la cuisine, en faisant une tasse pour ma jumelle de se nectar qu’elle consomme habituellement au petit déjeuné. C’était souvent moi qui m’occupais du déjeuner comme j’étais réveillée avant, et si je ne surveillais pas l’alimentation de ma jumelle, j’aurais peur qu’elle parte à l’école le ventre vide.

En temps normal j’attendrais pour déjeuner devant un livre, mais pas aujourd’hui ! J’étais impatiente de faire cette sortie entre fille, aussi j’entrais dans la chambre de la dormeuse à pas de loup pour venir la surprendre. Pendant un instant je regardais Lizzie dormir, on dirait qu’elle dort profondément, à un stade où elle avait la joue fusionnée avec son oreiller.

- Lizzie !!

Dans un petit murmure, je lance son prénom pour voir si elle réagissait. Si c’était moi, je me serais réveillée direct, j’ai le sommeil plutôt léger, mais là, ma jumelle semblait bien dormir. Je m’aventure alors à libérer un de ses pieds qui ne demandait qu’à sortir de sous la couverture. Je ris un instant en voyant son pied raide comme celui d’une marionnette.

- Lizzie ! Ton petit déjeuner est prêt.

Mais comme elle ne se réveillait toujours pas, je m’attaquais à une séance de torture en règle. Je m’assois sur le côté du lit pour venir attraper son pied, et commencé à lui chatouiller la plante, lentement, et puis un peu plus vite jusqu’à ce que la belle au bois dormant daigne ouvrir au moins un œil de temps de râler !